Présents :
25 personnes TSF et 2 professionnels
Croix Rouge Ollioules : 7 personnes ASS, ES
IRTS : 7 personnes ASS, ES
IMF Avignon : 3 personnes ES ASS
IMF Marseille: 8 personnes ES
Propositions ordre du jour et questions à traiter
- Compte rendu de la mobilisation nationale du 13 mai à Paris
- Compte rendu de la Coordination Nationale (CN) du 14 mai à Lille
- Tour de parole, point de vue, mobilisation de chaque école
- Organisation du Collectif PACA :
o Election de 2 représentants par école ?
o réunion/AG inter école qu’entre les différents représentants ?
o élection de 2 représentants du collectif PACA (pour coordination nationale, relais info…) ?
o création de groupes de travail ?
o mise en place d’une collecte (quel type) ?
- Mobilisation décentralisée du 27 mai suite à un appel national,
o Faisons nous grève le 27 mai pour aller tous manifester ?
o chaque école fait-elle la même action ?
o allons nous au CG ?
- Coordination nationale les 29 et 30 mai prochain à Lyon
- Exposition des différents points proposés à Lille et restant à voter dans chaque école pour la prochaine CN
- Proposons-nous Marseille comme lieu d’accueil pour la prochaine CN
- Appui des syndicats ?
Nous n’avons évidemment pas pu aborder tous les points. Le débat qui s’est alors produit bien que fort riche, ne nous a pas permis de statuer clairement : nous nous sommes quittés quelques heures plus tard sans avoir pu nous positionner clairement quant à nos revendications, nous nous sommes posés plus de questions que nous n’avons pris de décisions, ou n’avons trouvé de réponses.
Rapide et non exhaustif compte rendu des points évoqués :A propos de la manifestation du 13 mai à Paris : environ 4000 manifestants. Parcours : place d’Italie - Sorbonne. 3 Travailleurs Sociaux en Formation (TSF) reçus aux assises du travail social se tenant ce même jour à la Sorbonne. Au final ils ont été très bien été reçus, « nous vous soutenons, il ne faut pas lâcher » (sic)…Les membres de la délégation ont exposé comme prévu les constats et les trois revendications posés lors de la dernière coordination de Limoges, pas de dialogue ni de discussion avec les participants des assises car cela n’avait pas été convenu en CN. Si à l’intérieur de la Sorbonne les TSF ont reçu un certain soutien et ont été applaudis le reste des manifestants, à l’extérieur s’est fait « gazer » par les CRS.Dans le cortège de la manifestation, plusieurs revendications sont lancées, c’est un joyeux mélange de « oui », « oui mais » et de « non », présence de quelques masques blancs (cf mouvement des stagiaires « génération précaire ») également.
Les collectifs notamment CREATS (Rhône alpes) et ceux du Nord de manière générale sont très bien représentés et semblent très bien organisés également.A propos de la CN de Lille 14 mai (compte rendu en cours d’élaboration)Suite à l’exposition du compte rendu de Lille, le débat s’ouvre sur certains points qui posent question et ont fait réagir les membres de l’assistance.- Notamment un point voté en CN au sujet de l’importance de la cohérence des revendications en rapport à la manifestation nationale à Paris où les revendications ont fusé pèle mêle : « oui, oui mais, non ».
A été voté à Lille la décision suivante : lors des manifestations nationales les TSF se baseraient dorénavant sur les revendications prises lors des C.N à savoir pour l’instant le « oui mais », il n’empêche que chacun est en droit d’organiser des manifestations locales et dès lors de revendiquer ses propres positions.La C.N de Lille se base pour l’instant sur le « oui mais » : non application du décret en l’état/ égalité public privé, gestion des gratifications par un organisme tiers, respect du principe d’alternance des formations…> Questions posées par des participants de l’AG: le fait de se plier aux décisions des C.N pose problème, cela ne relève t il pas d’un fonctionnement étatique à la limite de la dictature ? Qu’en est il de l’expression des autres points de vue et revendications, pourquoi les partisans du « non » devraient ils, durant les journées d’action nationale, revendiquer le « oui mais » alors qu’ils n’adoptent pas cette idée?- Toujours en CN, il a été décidé d’une journée d’action pour le 27 mai au niveau local, sachant que ce même jour une délégation de TSF sera reçue par Mme Pécresse et Mr Santini à Paris.Un groupe de travail composé de TSF de l’IMF de Marseille et d’Ollioules s’est formé en fin d’AG pour organiser cette manifestation en PACA. Il a été décidé durant l’AG d’une manifestation régionale à Marseille, trajet et logistique en cours d’élaboration et à communiquer.Etat de la mobilisation dans les écoles :Ollioules : discours des formateurs et de la direction « il y aura des étudiants qui vont rester sur le carreau ». L’attitude de la direction est jugée par les TSF comme étant « hypocrite », la directrice a quand même défrayé les étudiants pour qu’ils se rendent ce jour à Marseille assister à l’AG. Certains étudiants sont très mobilisés et tentent de bloquer les cours. Les formateurs ne s’engagent pas officiellement. Les étudiants se sentent au final relativement seuls, mais la discussion va bon train notamment sur un point : « si un étudiant « reste sur le carreau, nous sommes tous solidaires ». Ce décret représentant un acquis ils ne comptent pas « rebrousser chemin ». Les étudiants de la Croix Rouge nous informent d’un rdv pris entre des directeurs des instituts de formation avec la DRASS le 21 mai.Le débat suit alors son court et plusieurs points sont abordés.La question de la mobilisation de nos collègues et des professionnels est posée ainsi que les modes d’action futurs. Au-delà et au cœur de cette question de la mobilisation se pose le problème de l’information : circule t-elle efficacement et est elle accessible à toutes les personnes concernées ? Sachant qu’il nous manque certainement également des informations.A ce sujet ne serait-il pas plus judicieux d’organiser des groupes de travail et d’avoir recours à des personnes expertes notamment en matière juridique, ne serait ce que pour éclaircir les zones d’ombre du décret ? Les avis divergent. Pour certains il faudrait que nous consultions des personnes plus au fait des lois, que nous demandions conseil auprès de personnes connaissant le « système », les « schémas ». A été cité l’exemple d’un recours à des juristes, mais a été mentionné derechef le fait que même ces derniers n’étaient pas au clair. Il s’agirait d’intellectualiser un tant soit peu notre mobilisation avant de foncer tête baissée dans des actions. Il en va de notre crédibilité. Il serait plus judicieux et cohérent d’être reçu par exemple en délégation avec un dossier fourni et intelligible. Si nous revendiquons par exemple un statut TSF : qu’est ce que cela signifie, que mettons nous derrière ces mots ? Il s’agit d’être au clair en ce qui concerne notre situation et nos revendications.Certains ne semblent pas être d’accord avançant le fait que nous pouvons très bien par nous même en nous basant sur nos propres connaissances et compétences tenter de centraliser les informations et réfléchir quant à la situation dans laquelle nous plonge ce décret et des recours dont nous pourrions bénéficier pour la faire évoluer en notre sens. Il ne faut pas s’en remettre de trop, ne pas trop attendre des professionnels ou autres experts. Confrontons dans un premier temps nos idées et discutons déjà entre nous des tenants et des aboutissants de ce décret, de l’impact des gratifications et de nos revendications pour prendre des décisions.Par contre l’idée de constituer un dossier recensant les lettres de refus de stage à éventuellement présenter en délégation devant des représentants semble partagée par tous. Il semble aussi important de se relier à des syndicats (appui logistique, et cela nous permettrait de toucher les professionnels).Comment pouvons nous susciter la mobilisation chez nos collègues et auprès des professionnels ? La question de la médiatisation de nos actions reste également à travailler.Nous mettons nous en grève ? Cela nous permettrait entre autre de mieux organiser la mobilisation en PACA, sachant que des écoles sont en grève depuis plus de 2 mois.Organisons nous un blocage des instituts de formation ? Un blocage serait-il intéressant et efficace ? Mettre la pression à nos collègues est il judicieux ? Gelons nous la formation ? Comment établir un rapport de force ? Faut il changer de message pour mobiliser un plus grand nombre ?Avant de proposer des actions de mobilisation encore faudrait-il se mettre d’accord sur des principes de base de la lutte, que revendiquons nous ? Peut être qu’avant de tenter de monter d’autres actions ou de voter quoi que ce soit serait il plus important que nous soyons justement plus clairs concernant le message que nous voulons faire passer. Ne serait il pas plus impactant de trouver avant tout un consensus, car au sujet des revendications et malgré les quelques échanges que nous avons depuis un mois nous ne sommes pas encore tous d’accord.Certains veulent parer à l’urgence, ne pas attendre, et arrêter de tergiverser car cela nous freine. Basons nous notamment sur le caractère opposable de la gratification (cf article ASH du 9/05). Le premier combat est le déblocage des fonds (or il parait à ce sujet que les fonds ont été débloqués, que les enveloppes sont là mais que les structures ne savent pas où aller les chercher), le deuxième celui de l’élargissement du champ de la lutte : précarité, inégalité, la question du statut… Ne mélangeons pas tout. Or pour d’autres faire le lien entre cette gratification et notamment l’ensemble des réformes qui sont entrain de passer dans le secteur social (CC 66, ordonnance 45…) semblerait plus efficace et fédérateur. Se baser sur le seul problème de la gratification n’est pas mobilisateur et ne nous donnera pas le soutien et la participation des professionnels. Que signifie ce « oui mais », comment pouvons-nous être d’accord avec la gratification ? Que signifie être gratifié : recevoir la charité ? Si nous disons oui maintenant, serons nous mobilisés plus tard pour continuer la lutte et réclamer un statut de TSF ? Ne vaut il pas mieux dire non et réclamer dors et déjà ce statut ?Pour certains il ne faut pas mélanger les combats pour d’autres il s’agit justement pour être entendus, avoir du poids et être cohérents de faire converger les luttes.Il nous faut voter en local les propositions établies lors de la CN de Lille avant la prochaine CN de Lyon le 29/30 mai. Dans ces propositions une d’entre elles risque de faire débat, l’essence en est la suivante : si un étudiant n’a pas trouvé de stage, il s’agirait de faire pression sur les instituts de formation pour que l’ensemble de la promo ne soit pas présentable au diplôme. (cf la phrase exacte dans le compte rendu de la CN). Il s’agit donc de bloquer la présentation des étudiants au diplôme. Au sujet de ces propositions à soumettre au vote en local il a été décidé que chaque école y procèderait en interne lors d’AG, la liste de ces propositions à donc été soumise à Ollioules. Nous pouvons également soumettre en interne un questionnaire proposant différents types d’actions possible : élaboration de groupes de travail, actions coup de poing etc….Lors de cette AG il nous a fallu procéder au vote, s’est alors encore posée la sempiternelle question de la représentativité des personnes présentes : qui sommes nous pour voter, de quoi, de qui, de quel droit sommes nous représentatifs ?Nous avons tenté cependant de voter, ou du moins de procéder à un sondage ne serait ce que pour avoir une idée des positions de chacun. (je ne suis pas sûre des chiffres désolée)-« Nous mobilisons nous le 27/05 : appel a la grève et manifestation ? » 22 mains levées- « Que revendiquons nous ? »- Strictement la gratification- Directement le statut TSF- La gratification puis le statut TSF » > majoritéEnfin la proposition de Marseille comme ville d’accueil de la prochaine CN reste encore à rediscuter, son acceptation dépendra sûrement du degré de mobilisation (gros effort de logistique à fournir), cependant l’idée a été alors émise quant à l’organisation, parallèlement à l’accueil de nos collègues, d’assises.